chapitre 3 Les fonds rugissants

 

La barque de Dava fut littéralement projetée en l’air aussi facilement qu’un fétu de paille à plusieurs mettre de haut. Le jeune garçon ne pouvait imaginer un réveil plus terrifiant !

Mais il était de ceux qui se reprennent vite ! Il heurta l’eau et en un coup de rein il retrouva la surface pour apercevoir son bateau, retourné, la quille en l’air, qui sombrait et l’océan plein de remous, de jaillissement et de débris ! il y avait des grondements sous-marins, des lueurs malsaines et des explosions…Dava était pris dans les légendes marines qu’on lui racontait quand il était tout petit !

Que faire ? il s’agrippa à une planche de sa barque et essaya de nager le plus loin possible de l’agitation des mers qui d’ailleurs se calmé progressivement !

Dans un silence soudain et étrange tout se termina. De la grande agitation précédente il ne restait que quelques débris flottants et quelques bulles remontant des profondeurs jusqu’au moment où non loin de lui les eaux laissent apparaitre … quoi au juste ?

Dava n’avait jamais rien vu de pareil ! c’était un monstre de fer ! un Orqua gris, orné d’une énorme étoile rouge sang qui s’étalé à l’endroit de la tête.

Plus étonnant encore, quelques instant plus tard deux hommes sortirent du ventre de la bête ! Il s’enfonça par reflexe dans l’eau en espérant être assez loin pour ne pas être vu ! Désormais le monstre de fer était entièrement émergé. Une autre étoile rouge sang était visible sur son flanc. Les hommes sur son dos parlaient bruyamment dans une langue que le jeune garçon ne comprenait pas du tout. Mais ils semblaient contrariés et agités. L’un d’entre eux porta une bouteille a ses lèvres et bu d’un trait son contenu avant de la jetée par-dessus son épaule en riant. Il fit signe a son camarade et ils rentrèrent tous les deux dans le ventre de l’orqua de fer qui disparut sous les eaux quelques minutes plus tard.

Dava s’avachit sur sa planche, hébété, cela faisait beaucoup de légendes en une journée qui avait commencé de manière si ordinaire !

Était-ce comme cela que son père avait disparu ?

« Les fonds rugissaient comme si une guerre avait lieux en leurs sein »

Il se rappela des mots de sa grand-mère et soupira. Il faut toujours croire les anciens et leurs histoires ont toujours un fond de vérité !

Mais il c’était imaginé des guerriers sous-marins très différent de ceux qu’il avait vu. Et il n’aurait jamais imaginé qu’ils chevauchent des Orqua de fer ! Ces hommes avaient la peau blanche et les yeux claires comme ceux de son peuple qui étaient des shamans ! (Albinos)

Y avait-il des peuples entiers de sorciers ?

Il en était là de ses réflexions quand soudainement une main sortie des eaux et attrapa sa planche, manquant de le faire littéralement mourir de peur !

Un homme se hissa à côté de lui, crachotant, visiblement pas en très bonne étant. Il allait lâcher quand Dava le rattrapa par le col de son vêtement et l’aida a empoigné plus solidement leur piètre radeau de sauvetage.

Dava le regarda : pourquoi avait-il aidé ce sorcier à s’en sortir aufait ? l’homme était blanc comme les deux autres, ces cheveux mouillés étaient lisses et jaunes comme l’herbe brulé et quand il ouvrit les yeux ils les avaient bleu comme le ciel.

Les deux se regardèrent un instant, interloqué, avant d’avoir un mouvement de recul simultané !

 

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A ce moment-là deux mondes très différents venais de se rencontrer une nouvelle fois.

Des deux côtés, chacun, l’un pour l’autre, Dava et le commandeur était des légendes.

Dava n’avait jamais vu d’hommes blanc et le commandeur, malgré toutes son érudition, n’avait jamais vu d’homme noir.

Il y a bien longtemps, la guerre ultime, la grande sélection, la folie des hommes, avait voulu effacer l’histoire ancienne, avait voulu « assortir », « assainiser » les humains…

A croire que les fous qui avaient voulu ça avait sacrement échoué !!