Pema soupira…
La journée était belle il est vrai mais l’oiseau de fer Babylonien qui les avaient survolés au matin était de mauvais augure comme tout ceux de son espèce.
Depuis que Pema, la chef de la tribu de Guerrière Mamba, était enfant elle avait vu ses ainées lutter contre les créatures maudites qui s’échappaient de entrailles de métal de ces transporteurs. Les femmes de sa tribu étaient les meilleures chasseuses de Bêtes de Babel du monde. Depuis la nuit des temps elles avaient toujours été des guerrières, elles avaient lutté contre la cité blanche et les fous qui la gouvernée depuis le tout début des temps. Car pour elles l’histoire commençait là où elle finissait pour les autres. Le compte des années se faisait pour cette tribu à partir de l’explosion de la dernière bombe qui avait signé la fin du monde précédent.
Depuis les guerrières se battaient contre les créatures qu’on leurs envoyées. Ces Bêtes étaient à la fois des malédictions et leur raison de vivre.
Les guerrières Mamba venaient au monde pour chasser les bêtes de Babel.
Sa fille Paloma arriva en riant suivie de ses copines, faisant une poursuite échevelée autour d’elle !
Quelle belle insouciance ! cette petite fille se souvenait elle qu’il y a peu elle avait failli mourir comme beaucoup des enfants de la tribu ?
Il y a quelque temps une vague de Radiation amené par le désert avait empoisonné tout leur environnement s’attaquant surtout aux enfants.
Et beaucoup avait succombé. Mais bien moins que dans les peuplades voisines. Car certains avait pu être sauvé…
Pema se retourna en entendant la porte derrière elle qui s’ouvrait laissant le passage à un étrange personnage.
C’était un individu de haute taille, maigre, dégingandé. Son apparence était vraiment étrange. Ses vêtements de couleurs claires ne caché pas entièrement un corps en parti mécanique a priori très abimé. Les composantes « humaines » de ce corps n’étaient pas en bien meilleurs état d’ailleurs. Et il était évidant qu’il était aveugle. Cela ne l’empêchait pas de sourire.
« Bonjours Sev. »
« Bonjours Pema. »
« Pas si bon que ça… j’ai vu un transporteur nous survoler ce matin. La journée était trop belle. »
« Ne crains rien. L’ai bien senti aussi. Il n’était pas plein loin de là. On dirait que Babel n’a plus grand chose à nous envoyer. »
« Je vais tout de même prendre des précautions. »
« Je comprends. Fait appel à-moi si tu as besoin de quoique ce soit… je retourne avec les enfants … »
Pema le regarda s’éloigner. Elle savait ce qu’elle lui devait. Sev avait sauver sa fille, et beaucoup des enfants de sa tribu. Malgré cela le fait qu’il semble en savoir beaucoup sur Babel et sur des choses qu’il ne voyait pas l’inquiétée. Comment savait-il ce que contenais ou pas ce transporteur ?
Un jour il faudrait bien qu’il lui dise la vérité. Jusqu’ici elle c’était contenté qu’il soit un allié fidèle sans trop insisté dans ses questions. Mais désormais elle voulait des réponses.
Mais pour le moment le plus important était de préparer ses guerrières à une éventuelle chasse. Paloma la rattrapa et pris sa mère par la main.
« Sev m’a dit qu’il ne faut pas t’inquiéter. Il a dit aussi que l’oiseau de fer c’était écrasé dans l’océan, alors rien de ce qu’il contenait ne peut nous faire du mal ! »
« Tu l’aimes bien Sev ? »
« Oui ! il m’a sauvé et puis… il sait tellement bien raconter les histoires ! Maman, il ne faut pas lui en vouloir d’être un peu bizarre. Il n’est pas humain. Mais tu sais, s’il nous voulait du mal sa se saurais ! »
« Tu as raison. En plus il ne faut pas répéter les erreurs du passé : les différences ce n’est pas si mal hein ? »
« Oui ! j’aime bien quand il me raconte les aventures des dames Louppa ! C’est des guerrières comme toi ! mais Pernelle a la peau blanche ! j’aimerai bien la rencontrer un jour ! »
« Je te comprend. Malheureusement on ne traverse pas le désert des morts. C’est le royaume des esprits des défunts exclusivement. Même les plus puissantes des guerrières ne pourrais l’affronter. »
Elle fit un bisou a sa fille et s’éloigna.
Le désert des esprits…c’est de là qu’avais surgit Sev avec la petite dans les bras et sa troupe de wakas à ses basques. Peut-être que c’est cela qu’il était : un esprit des morts. Un Veilleurs des absents.
A ce moment-là c’était bon signe. Pour la tribu de Pema les esprits n’étaient pas hostiles. Seul leur royaume l’était pour les vivants. C’était naturelle que ce désert leur soit interdit car les morts ne vivent pas de la même manière qu’eux.
De ce fait il était normal que Sev sache des choses que les vivants ne peuvent connaitre.
Un peu apaiser par cette réflexion Pema retourna à ses occupations, envoyant tout de même deux éclaireuses vers la cote pour surveiller que rien de la cargaison maudit du cargo n’ai réchappé à son crash.
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